Si l’étape du démarrage d’une entreprise est considérée comme une aventure audacieuse avec 51% des entreprises qui réussissent à développer leur activité au-delà de cinq ans, la phase cruciale de croissance demande tout autant de rigueur en termes de défis à relever.
Et quelles sont les clés pour augmenter les chances de succès de l’entreprise? “Les deux déterminants de la croissance d’une entreprise sont la volonté de croître de l’entrepreneur et d’avoir les compétences de gestion nécessaires pour le faire. C’est là où nous situons notre action », explique André Menand, directeur à l’Innovation à l’ÉEQ, formateur et coach.
À l’École des entrepreneurs du Québec (ÉEQ), une équipe d’experts se dédie à cette tâche, considérant chaque entrepreneur comme un humain qui a sa propre vision de croissance.
“ À l’ÉEQ, chaque humain est unique et chaque entrepreneur porte en son cœur sa propre vision du développement de son entreprise et de l’évolution de son rôle dans celle-ci. C’est cette même vision qui définit jusqu’où ira sa croissance et à quel rythme. ”
L’ÉEQ en bref
Pour Michel Fortin, président-directeur général de l’ÉEQ, l’ancrage dans le milieu est essentiel à l’implantation d’un campus. En 2019, pour collaborer à la mise sur pied de quatre nouveaux campus régionaux dans la province, un appel à candidature a été lancé.
Le dossier soumis par Innovation et développement économique (IDÉ) Saint-Eustache a été retenu. Un campus de l’École des entrepreneurs du Québec allait voir le jour dans les Laurentides. “La candidature de IDÉ SaintEustache s’est particulièrement illustrée par la concertation régionale en appui au projet de campus”, précise Jessica Alloca, directrice régionale de l’ÉEQ dans les Laurentides.
Cette concertation gagnante est composée des huit MRC de la région et l’ÉEQ travaille en étroite collaboration avec les centres de formation du territoire.
L’initiative porteuse vécue dans les Laurentides s’est simultanément concrétisée dans les régions de Chaudière-Appalache, de la Montérégie et du Saguenay-Lac-St-Jean.
Doté de huit campus à travers le Québec et d’un savoir-faire qui repose sur 36 ans de formation et d’accompagnement en entrepreneuriat, l’ÉEQ fait rayonner sa mission de développer les compétences des entrepreneurs et entrepreneures avec un souci d’accessibilité, d’inclusion et d’écoute de leurs besoins. Plus de 60 000 hommes et femmes d’affaires y ont été formés.
Une identité laurentienne
Active depuis plus d’un an, l’équipe du Campus des Laurentides de l’ÉEQ a analysé les besoins de l’écosystème entrepreneurial de la région dans le but de créer une mixité de services, toujours en complémentarité et en collaboration avec les organisations de développement économique déjà en place.
Aujourd’hui, les membres fondateurs du campus des Laurentides sont les yeux du terrain. « Ils assurent une veille complète des enjeux et des besoins des entrepreneurs des Laurentides”, évoque Mme Alloca en précisant du même coup : “En plus du comité stratégique, composé des membres fondateurs, un comité régional, composé d’un représentant du développement économique de chacune des MRC assure une représentativité du territoire”.
Cette gouvernance régionale est guidée par un conseil d’administration national, d’où émanent les grandes orientations de l’ÉEQ, telles que la vision, la mission, les communications et l’équipe de formation. “La principale caractéristique de l’économie des Laurentides est sans aucun doute sa diversité”, lance la directrice, précisant que la région se démarque par l’abondance des ressources naturelles au Nord, la multitude d’industries au Sud, de la transformation alimentaire à la fabrication de matériel et de véhicules à la fine pointe de la technologie et au Coeur, le tourisme et la villégiature.
“Le plus grand avantage d’être un campus régional au sein d’une institution provinciale est sa capacité à se moduler aux besoins réels des entrepreneurs du territoire que nous desservons, avec toute l’expertise de l’École qui repose sur le savoir-faire des formateurs et des professionnels collaborateurs qui interviennent dans des domaines de spécialisation aussi variés que complémentaires”, explique Jessica Alloca.
Des parcours pour mieux gérer la croissance de son organisation
Dans son secteur, l’ÉEQ se distingue entre autres par son programme spécialisé nommé Parcours croissance. Bâti sur la méthodologie de la Roue de la croissance, développée par l’équipe d’innovation et d’andragogie de l’ÉEQ, chaque parcours, d’une durée de 5 à 7 mois, propose des ateliers, des activités de codéveloppement et du coaching individuel. Le tout, pour outiller les gestionnaires à mieux répondre aux enjeux de croissance de leur entreprise.
Dans chaque parcours, l’ÉEQ vise à développer des attitudes, des savoir-faire et des savoir-être. L’enchaînement des activités est pensé en ce sens. L’optique de transformation dans un parcours est d’impulser un changement dans la pratique de l’entrepreneur et non juste de développer une ou des compétences de manière isolée.
Du sur-mesure pour l’économie sociale
De ce concept a émergé le Parcours croissance en Économie sociale, qui débutera au courant de la semaine du 7 février 2022 dans les Laurentides. C’est l’alliance entre Économie sociale Laurentides et l’École des entrepreneurs du Québec – Campus des Laurentides qui a permis de monter sur mesure ce programme pour répondre aux besoins des dirigeants d’entreprises collectives qui vivent des enjeux de croissance dans la région. La centaine d’entreprises membres d’Économie sociale Laurentides (ÉSL) ont été sondés avant de moduler le programme avec l’équipe de l’ÉEQ.
Aux yeux de Marc-André Caron, directeur général d’ÉSL, il est d’autant plus intéressant de collaborer avec l’ÉEQ, du fait que l’École est une entreprise d’économie sociale. “Au-delà de son statut d’OBNL, l’ÉEQ révèle ses valeurs d’entreprise collective par sa gouvernance démocratique et son activité marchande ainsi que par sa malléabilité à définir une programmation complémentaire à celles déjà existantes”. Il apprécie également cette sensibilité accrue pour répondre aux besoins réels des entrepreneurs, en mettant une attention particulière sur les objectifs de chaque individu.
Dans sa vision, le directeur du pôle d’économie sociale envisage que le Parcours croissance devienne un outil pérenne pour les entreprises collectives des Laurentides.
On met l’accent sur vous!
Alors que les indicateurs de performance en termes de croissance d’entreprise sont souvent le chiffre d’affaires et le nombre d’employés, on entend de plus en plus parler de notions de croissance harmonieuse, soutenable et rentable en lien avec la vision de l’entrepreneur.
Selon Jessica Alloca, le succès de l’École des entrepreneurs du Québec n’est pas mesuré par le nombre de multinationales générées, mais plutôt par le nombre d’entrepreneurs qui, par les formations et le coaching offerts, deviennent plus complets, efficaces et confiants. Elle conclut: “À l’ÉEQ, chaque humain est unique et chaque entrepreneur porte en son cœur sa propre vision du développement de son entreprise et de l’évolution de son rôle dans celle-ci. C’est cette même vision qui définit jusqu’où ira sa croissance et à quel rythme”.